On peut traduire cette sentence par "le plaisir de la Voie" ou par "jouer sur la Voie"...

...le fait de pratiquer ...doit être vécu comme un jeu intense, joyeux. La pratique est sérieuse, respectable mais l’esprit qui doit animer celui qui s’y adonne est aussi affûté que léger.
Se prendre soi-même au sérieux irait à l’encontre de la disponibilité envers les autres dont doit faire preuve le pratiquant...

(librement repris de livre du Claude Hamot, « Découvrir le kendo »)

L'idée à retenir est surtout celle que la pratique n'est pas un dogme; 

Elle est un cadre, un chemin qui permet un cheminement personnel... et que c'est ce cheminement personnel qui est le plus important;

Ne pas devenir un clone; Ne pas déifier une pratique, une personne, un cadre...


Avoir un pratique "à 2 niveaux" : Faire ce qui est proposé, réellement sincèrement, pour voir en quoi cela nous enrichit - en plus de nous faire travailler et progresser sur des thèmes auxquels on aurait pas pensé tout seul;) - ; Quelle eau cela apporte-il à notre moulin ?... 
Mais, toujours, avoir ce regard critique et une prise de distance objective de ce que l'on travaille. 
Un debriefing et un feed-back permanent et honnête - avec nous-même, avec la pratique, avec le thème travaillé.

En quoi ce que j'ai travaillé cette séance m'a-t-il fait progresser ?

Etre subtilement impertinent avec ce qui est proposé... "joueur et taquin", dans la limite de ce que le partenaire de l'instant, ou l'enseignant de la séance que l'on suit peut accepter.

cela permet, aussi, de "secouer le cocotier" pour voir quelles noix il en tombe. S'apercevoir, que la noix qui tombe n'est pas nécessairement celle que l'on pensait trouver.
Et ne pas s'étonner, ou se désoler des contradictions que l'on y trouve.
Il ne faut pas hésiter à tester des pistes, sortir du chemin balisé, expérimenter, se tromper, pour mieux revenir sur la piste proposée - si elle est balisée comme cela, ce n'est sans doute pas sans raisons - et, au final, avoir embrassé tout le champ des possibles... relativement à son niveau et à ses capacités (innées ou acquises).

L'expérience, la pratique, la réflexion sur la pratique permettront à chacun de trouver ses propres conclusions théoriques, pratiques ou pragmatiques.


Nous ne sommes pas tous égaux dans la compréhension. Mais nous sommes tous égaux dans notre responsabilité de booster notre compréhension.
L'important est d'aller au maximum de ce que nous pouvons faire et ne pas s'endormir sur ses lauriers ou ses certitudes (peut-être acquises par un cheminement trop clonesque ?)

Tel le Compagnon bâtisseur, à nous de fabriquer notre chef-d'oeuvre personnel, reflet des chemins que nous aurons explorés. Qu'ils soient académiques ou pas.